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Et mourir en hiver.

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Samedi (25/11/06)

Touche pas mon chemin.

Crois tu que ça ressemble à quelque chose ? Je ne pense pas, non. J'écris sur la tombe de quelqu'un, crois tu qu'on rime ensemble ? Certainement pas. Mais j'ai la boule au creux du ventre, la boule enfoncée dans les rêves, je ne comprends pas. J'ai mal à l'espoir, et pourtant si tout va mieux un jour c'est bien maintenant. Je me suis séparée de la gamine pompeuse accrochée à mon bras, j'suis plus l'enfant, j'suis plus demain. C'est aujourd'hui. Alors regarde, regarde, comme je sais pas pleurer, comme le ciel bleu brûle son ardeur dans les premiers flocons de neige, je crois qu'on perd haleine. J'ai ce cri dans la gorge, cette plaie béante, je t'aime, je t'aime tout le monde et tous les toi que je n'aurais jamais. Je ne voudrais pas revenir en arrière mais choisir les prochains éléments. Je voudrais semer de vous sur mon parcours, je voudrais t'expliquer, toi dont l'âme me partage, toi devant qui s'effilochent tous mes semblants de mensonges. J'ai peur, tu sais. Je ne sais plus de quoi, j'ai oublié, mais je voudrais vomir, vomir ce truc sournois qui me ronge les entrailles. J'ai peur d'être déjà perdue. Comme si je luttais contre un truc beaucoup, beaucoup trop grand, un complot à l'échelle planétaire, une poussière qui se crâme les ailes au soleil, je flippe. Je flotte. J'ai peur, tombée dans l'arène de tous les regards, sous les piques et devant les juges, je ne sais pas me faire aimer, et le reste, je crois bien que j'en veux même pas. Je suis l'anonyme, mais vous savez, toi tu sais. Je suis partout mais nulle part, je ne reviens pas, je cherche ce que j'ai laissé. Je voudrais rassembler tout... Tout ça. Avant que les portières ne claquent et que la vie s'en aille, avant que les graviers volent et défigurent les gens. Avant de sentir la pierre s'enfoncer dans mes veines, je voudrais que ça ressemble vraiment à quelque chose. Autre chose. Avant le dernier virage ou la dernière pluie, avant l'écran et les barbelés, avant d'ouvrir les yeux sur le ciel gris. Avant que mes yeux se raccrochent à l'inévitable, avant que mon cerveau se liquéfie, avant de fondre sous l'acide, je voudrais. Mais t'sais bien que je sais pas choisir, pas parler. T'sais que, ou bien pas, t'sais bien que c'est pas moi qui parle, seulement la rage d'autrefois. T'sais bien que j'ai changé. Que je reviendrais pas. Que je ne pardonne jamais. Jamais.

Ecrit par Lisenn, à 19:19 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Mardi 1 Septembre 2009, 02:39.

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Dimanche (18/06/06)

Il est toujours planqué à l'ombre. "Trop de soleil", qu'il chuchote. Lui, il préfère la pluie, ces douces gouttelettes qui dégringolent sur ses joues, s'accrochent à son pull, et qu'il n'a pas besoin d'essuyer par pudeur. De fausses larmes, qui sortent tout droit du coeur, et ne choquent jamais les passants.

Quand il ferme les yeux, il a l'air d'un enfant. Il ressemble à celui qui n'a pas pu grandir, enfermé au loin, libre sur ses plages de sable doré. Quand il ferme les yeux, il s'en va rejoindre sa maison ailleurs, qu'il n'a jamais quitté. Il a l'air d'un enfant, d'un gamin triste aux yeux plissés par les années accumulées par dessus ses épaules. Il courbe le dos, passe furtivement la paume de sa main sur ses côtes douloureuses. C'est l'air d'ici qui ne lui convient pas. C'est l'enfant là bas qui le retient toujours, qui s'agripe à son bras et le retient vers le passé. Quand ses paupières sont closes, on dirait toujours un enfant qu'il faudrait consoler. Un gosse perdu dont personne ne s'approche, alors que, pourtant, c'est lui le plus gentil à des kilomètres à la ronde. Il referme les poings autour d'un vide muet, il s'enroule étroitement dans ses bras repliés, et puis il attend. Il attend de grandir, et de retrouver son enfant abandonné sur une grève étroite. Mais personne n'est encore venu, et la mer est si loin, si loin qu'aucun bateau ne peut l'embarquer. Il est aussi cloîtré que l'autre. Alors il relève ses paupières, sourit vaillamment et reprend soudainement quelques années de plus.

Ecrit par Lisenn, à 02:57 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Mardi 1 Septembre 2009, 02:40.

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Jeudi (25/05/06)

Petit filou.

Je suis madame-minute, je change d'humeur comme une aiguille
Qui sursaute au milieu de sa pendule.


J'écris pour ne rien dire, parce que le silence est comme un marécage nauséeux dans lequel s'engluent mes pensées. J'ai oublié la musique. Je dois trier celle de l'autre, mais je n'ai pas la force. Mais je n'ai jamais beaucoup de force, finalement. A part pour ce qui m'intéresse.

Ecrit par Lisenn, à 16:52 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Mardi 1 Septembre 2009, 02:43.

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Dimanche (30/04/06)

Tiens toi tranquille.

Il est 00:20. Je m'ennuie.
Tellement que j'ai eu envie d'écrire un mail mais que je ne l'ai pas fait parce que je n'ai pas vraiment quelqu'un à qui écrire.
De la même manière que je ne saurais pas qui appeler en pleine nuit. (Si, Moi, mais). Mais la question ne se pose pas parce que je n'ai pas de crédit, so, l'affaire est close.

00:22. Je m'ennuie toujours, si ce n'est plus.
J'aimerais retourner sur yahoo et que quelqu'un me raconte sa vie, n'importe qui.
J'aimerais que des tas de gens me racontent leur vie, parce que... Je ne sais pas, ça me passione. La vie des autres.
(C'est pas que je n'aime pas la mienne, mais j'ai beaucoup moins d'entrain s'il s'agit de me la raconter à moi-même. C'est pas la peine, c'est plus que désastreux, je la connais déjà par coeur.)

00:24.
Chaque fois, je mets deux minutes à écrire n'importe quoi. Pourtant...
Pourtant je ne sais pas.
Mais pourtant, ça sonnait joliment, voila tout.

00:25.
L'autre jour, cette chère madame la psychologue m'a demandé si j'avais l'impression d'être parfois moins aimée que les autres et j'ai dit oui.
Elle m'a demandé aussi si je me trouvais moche et j'ai re-répondu oui. Elle a rétorqué que c'était toujours les meilleurs qui pensaient ça et j'ai murmuré dans ma tête qu'elle était bien gentille mais qu'elle n'avait pas du bien regarder.
Ou alors, c'était à cause du contre jour avec la fenêtre derrière. Ouais, ouais, sûrement.

00:27. (re 2 minutes, hop)
Cette même madame sus-citée m'a appelée aujourd'hui et je n'ai pas répondu parce que je n'étais pas dans ma chambre, et donc pas de portable. Ben oui, je ne suis pas accro, je me balade sans, je l'oublie partout, et ça ne me fait pas pleurer parce que je m'en fous.
Mais tout ça ne m'a pas empêché de regretter amèrement de lui avoir donné (enfin, donné...) mon numéro, parce que maintenant je dois la rappeller, et que moi... Disons que ce n'est pas mon truc. Disons que cette bestiole connectant le people m'angoisse terriblement. Vous vous en foutez, je sais, ça tombe bien, moi aussi.

00:29... Ah non, 00:30. Pff...
Pour conclure, et parce que je ne peux pas faire quoi que ce soit sans l'y associer, je dirais qu'il... me manque. Oui, c'est d'une originalité. Bon, ça va, vous êtes heureux, là ? Je sais. Ou pas. Aucune importance.
Moi, non. Je n'ai toujours pas de mail, personne à saouler de paroles absurdes et je m'ennuie sourdement.
Mais je n'irais pas dormir parce que j'ai des circonstances atténuantes voire accréditantes.
Impossible de dormir ici, ça hurle de partout.
Et puis je ne suis pas fatiguée.
Mais je m'ennuie à me crever les tympans. Ce que je ne ferais pas, non plus.
Parce que m'ennuyer sans musique, non merci. (Oui, je sais, c'est nul)
Bref.

00:33.
Je hais la centaine de gens qui passe par ici et qui ne s'arrête même pas pour dire bonjour.

Tss.

Laissez moi associale, bordel, quand j'aurais tourné tyran vous n'aurez plus qu'à bouffer vos manches.
(00:34)

Ecrit par Lisenn, à 00:37 dans la rubrique "After Time".

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Jeudi (27/04/06)

.

(Mon côté pathétique a une certaine et relative tendance à me faire [presque] hurler de rire.)

Ecrit par Lisenn, à 21:19 dans la rubrique "After Time".

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Jalouse, jalouse, du temps qui tue les enfants...

Ecrit par Lisenn, à 00:20 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Mardi 1 Septembre 2009, 02:49.

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Mercredi (26/04/06)

Et demain, ça paraît tellement illusoire que j'y crois pas.

Il y a des mots comme ça qui tordent le coeur.
Mat, j'sais pas ce que je t'ai fait.
Ou plutôt, si. J'ai rien fait.
J'ai laissé s'enfoncer ton nom jusqu'à ce que je fasse semblant de ne plus l'entendre.
Parce que je ne savais plus quoi te dire. Tu ne me crois jamais quand je dis que parfois la vie c'est beau.

Peut-être que t'as raison. Peut-être pas. Je m'en fous.
J'ai mal au ventre de ne savoir retenir personne. Je suis fausse jusqu'au bout des ongles.
Je suis à vomir. Je voudrais hurler, et frapper, et faire quelque chose, faire en sorte que le monde autour s'arrête de tourner trop vite. Mais c'est trop con, trop dur, et ça reste enfermé là où ça n'aurait jamais du rentrer.
Tout au fond d'un corps désolant.

Un jour, j'effacerais tout ce que j'ai écris ici. Pour bousiller ce morceau d'âme qui me rend trop sensible, trop exposée, trop prévisible, trop vendue. Et qui fait du mot 'trop' mon paradoxe.

J'aimerais être un soldat et partir à la guerre.
Pour qu'on garde un souvenir ému de moi, un visage, des objets, des mots qui s'effaceraient avec le temps, tout, sauf ça. Sauf moi.

Bon, j'aime pas la guerre. Mais j'ai pas trouvé mieux.

Ecrit par Lisenn, à 23:45 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Jeudi 25 Mai 2006, 16:22.

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Lundi (17/04/06)

Le quelque chose inutile.

Réflexion du jour : je devrais planquer cette adresse.
Ici, c'est un morceau de moi que les gens alentours ne devraient pas connaître.
(Et pas même soupçonner.)

Ecrit par Lisenn, à 18:05 dans la rubrique "After Time".

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Samedi (15/04/06)

Prophecies

C'est un vide presque palpable. Une absence au creux du corps, qui descend le long des reins.
Les yeux vides, les mains tremblantes. Elle reste assise à sa fenêtre, bras ballants, jambes dans le vide. A regarder le ciel trop grand, trop encombrant. Ce ciel qui bouffe tout l'horizon. Ce bleu qui la ronge de l'intérieur, qui avale toutes ses belles paroles. Elle se traîne, regard absent, de pièce en pièce et de jour en jour. Les heures défilent, longues angoisses à serrer le ventre. Elle serre convulsivement les doigts, passe sa paume sur sa joue. Pour vérifier qu'elle est bien là, toujours bien vivante. Et même lorsqu'elle sent la peau douce et tiède qui palpite sous ses doigts, elle n'y croit pas. Elle se regarde, amorphe. Elle se cherche. Mais elle ne trouve jamais dans les images qu'un corps sans vie, un morceau de chair à vif, emprisonné, serré, un chiffon écorché qui traîne. Informe, illisible.
Un puzzle en attente.

Ecrit par Lisenn, à 23:18 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Mardi 1 Septembre 2009, 02:52.

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Samedi (08/04/06)

Il semblerait qu'on voit la nuit par les fenêtres.

Et on pourrait même voir ma peur.

Une main suffit pour comptabiliser le nombre de gens qui croient en moi.
Quant aux autres, eh bien... Ils pensent que je vais foutre ma vie en l'air, en continuant sur cette belle lancée que j'ai commencée.
Et le pire, c'est qu'ils ont certainement raison.

Ecrit par Lisenn, à 00:10 dans la rubrique "After Time" - Mise à jour : Mardi 1 Septembre 2009, 02:56.

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