Départ [1]

--> Il en faut bien un...

Vous le savez sans doute déjà tous, mais je m'en vais.
Je n'ai pas envie de partir,pas du tout, mais ça ne sert à rien que je continue à pleurer ici, ça ne change rien.
Il faut que j'aprenne à m'en passer, et une fois que j'aurai cassé ce dernier lien qui me retient, alors je pourrai partir, loin, très loin.
Partir en voyage, quand on a 15 ans, aucun endroit où aller et sans prévenir personne, ça s'appelle une fugue il me semble... Mais je préfère dire voyage, c'est plus joli...
Les voyages sans retour, sans avenir, c'est les plus beaux. Les voyages dont on ne reviens jamais.
A Tim, a Myel, a Songe, et à tous les autres que dans mon émotion j'oublie de citer, je voudrais dire merci. Merci beaucoup de m'avoir vu exister.
J'espère que, des fois, vous vous souviendrez de moi.

En tout cas, ne vous inquiétez pas pour moi. Je n'en ai pas besoin, et puis ça a déjà fait beaucoup trop de désastres.
J'espère que ce que je dis ici n'arrivera jamais jusqu'au personnes qui ne doivent rien savoir.
Je prend un risque en écrivant ça ici, mais je voulai le dire. Et puis j'aime bien prendre des risques...

Comme je l'ai dit dans les blablas, peut être, sûrement que je reviendrai sur joueb. Même si ma place y est insignifiante, ça reste quand même le lieu de mes pires et de mes meilleurs souvenirs... Même si ceux là ne sont pas nombreux il y en a quand même, contrairement à ce que je laisse paraître.
Mais quand sonnera l'heure du retour? Demain? Je pense pas... Dans une semaines, un mois, un an, 10 ans...
J'attends un signe d'un souvenir, d'un ami que je n'oublierai jamais. Imaginez qui vous voulez, je ne dirai pas qui c'est. Si un jour il lit, il se reconnaîtra.

Une petite fille le long des chemins, le dernier rêve qui disparait.
Elle cherche, dans l'immensité célèste, l'endroit où ses étoiles se sont cachées.
Un jour, elle à dit à quelqu'un qui prétendait le contraire que les étoiles, où tout au moins les siennes, ne mourrait jamais.
Aussi elles restent en son coeur, forever and ever. Pour toujours et à jamais.

The world is black...où plutôt...My world is black.
Il est vide, d'un silence glacial, et pourtant j'y suis bien. Parce qu'ici personne ne peut me faire de mal. Et même si je ne peux pas bouger, à cause des abîmes, des précipices, des crevasses, des gouffres et des trous noirs autour, j'y reste. Même s'il ne m'est pas favorable, cet endroit ne m'est pas néfaste non plus.
J'ai voulu voir le monde réel, j'ai voulu ouvrir les yeux.
Mais je n'ai ressenti que douleur et tristesse, si fort que ça m'en a crevé les yeux.
Je sens encore aujourd'hui le liquide chaud et épais qui salit mes yeux bleu argent et teinte mes joues de fines rigoles écarlates et qui ne cicatrisera jamais.
La saveur amère sur le coin de ma bouche m'arrache peu à peu l'espoir.
Le goût du sang. Mon sang.

On m'a dit un jour que j'avais du talent. Je ne crois pas. J'exprime simplement avec mes mains ce que je ressens et ce que j'imagine. Je le dis de cette manière parce que je ne sais plus parler. Je suis devenue muette. Enfin, pas pour tout, simplement pour tout ce qui me concerne. Les mots se cognent contre mes lèvres et ne les franchissent jamais. Je ne parlerai jamais.
Je n'aurai jamais ce que je voulai à noël. C'est idiot, hein, de penser ça... Je vais encore passer pour une egoïste, parce qu'il y en a qui n'ont jamais rien eu. Mais je n'arrive pas à considérer ces choses futiles qu'on m'offre par obligation familiale comme des cadeaux. La seule chose que j'aurai voulu, moi, c'est le retour de mes étoiles. De mon étoile. Celle qui auparavent avait failli s'éteindre et qui s'était rallumée avec encore plus de vigueur. Celle qui, il n'y a pas si longtemps, protégeait des sa main enfantine ma flamme à l'agonie pour qu'elle brûle encore...
Mais tout ça, c'est fini. J'ai fini d'y croire. L'étoile s'est cachée loin de moi, elle à trouvé d'autres ciels pour qui briller. Le noir est revenu, encore plus ténébreux, plus orageux qu'avant.

Mais je vais arrêter d'écrire. J'ai encore beaucoup de choses à dire, mais c'est déjà bien trop long, personne ne lira. De toute façon ce n'est que moi, donc personne.
J'aurai voulu être regrettée comme certains autres, j'aurai voulu qu'on m'aime comme les autres. Mais on n'aime pas les courants d'air, on n'aime pas les petites filles pleurnichardes.

Et puis j'entend des gyrophares, pas loin d'ici, et j'aimerais que ce soit pour moi qu'ils soient là. Peut être que si j'était sur le point de mourrir, tu reviendrais, vous seriez là? Mais non, je rêve. Je serais seule dans un lit tout blanc, avec des fils partout et une machine qui égrenne des bips lancinants pour comptabiliser ce qui me reste de vie.
Et puis on pourrait débrancher, mettre fin... ça couterai moins cher et ça contenterai tout le monde...
Si tu ne venais pas, si tu t'en foutais, alors je pourrai débrancher moi même...

Allez, la sale gamine, moitié démon, moitié ange déchu, elle va arrêter de se plaindre et vous laisser vivre votre vie.

Ecrit par Dark-ever, le Vendredi 10 Décembre 2004, 19:51 dans la rubrique "After Time".

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Commentaires

myel

10-12-04 à 20:28

An angel can't die, but he can fall...
One day the sad sad and crying young girl will find love and friends, and she'll be happy. I hope so, otherwise I would have to die either, 'cause I'm also a sad sad girl. Don't die young queen, 'cause a queen doesn't die, she finds a Prince Charming...
Please, be Snow White, but don't be a desperate princess.
We love you, even if we don't know how to protect you...
I swear we do, or perhaps I'm the only one (I don't think so), so I do, I love you very much.
Don't forget us, we'll never forget you

myel (not Myel)

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