[See you in another life]
J'aimerais comprendre...
Pourquoi ces gens à la fois si blessants, et si réconfortants...
J'aimerais aussi museler mon coeur.
Et que tu reparles...
Ecrire, ça n'a pas de sens, aujourd'hui. Rien n'en a, si ce n'est ce poinçon en plein milieu de la poitrine.
T'arrêtes pas d'en rire, de moi, de tout, mais je sais pas quoi croire. T'es jamais sérieux.
Lâche moi. J'ai pas envie, pas maintenant, je veux juste que tu t'en
ailles et que tu me laisses sombrer. J'en ai marre de tes airs d'aimer
n'importe qui, n'importe quand, et jamais moi. Alors voila, tire toi,
et retourne avec toutes celles qui se pendent si gentiment à tes ailes.
Je comprends pas comment tu fais pour changer tellement souvent d'avis, et aussi pour m'oublier aussi facilement.
Mais la dernière remarque, elle concerne le monde entier.
En fait, cette histoire aurait du bien commencer. Mais je ne savais
plus quoi dire, alors j'ai claqué la porte derrière ses talons.
Je n'ai jamais su trop quoi dire. Beaucoup de 'euh', de 'je sais pas'... Beaucoup de crachats de mots inutiles, finalement
Alors,
pour faire joli, j'ai décidé que. Je serais une poussière d'étoile.
Mais y'a rien à faire, je ne brille pas. Je m'entasse dans les coins,
toute roulée en boule, et j'attends qu'on veuille bien me balayer.
Parce
que j'aime pas trop faire tâche, surtout quand ça fait éternuer. Mais
qu'est-ce que j'y peux, moi, si la moitié du ciel est allergique à mon
égard...
Je n'aime pas ouvrir la bouche. J'aime bien mordre mes
lèvres, et j'aime bien le goût du sang au bout d'un moment, parce qu'au
moins je sais que j'en ai pour un certain nombre de minutes à fermer ma
gueule, et ceci avec une bonne excuse. Et même, je sais comment me
faire saigner du nez pour être dispensée de piscine. Mais je ne le fais
pas, je n'ai jamais compris pourquoi, certainement parce que ça fait
mal, et que ça le ferais plus encore si je devais rester avec mes joues
enflées et lui sous les yeux, à pleurer en silence.
C'est mon enfer, et le sien accidentellement.
Vous
allez rire, je le sais. Je vais rester polie, mais je n'en pense pas
moins. Allez mourir. J'étais déjà pleine de cicatrice bien avant même
de connaître mon nom, moi, Monsieur. Et je ne trouve pas ça drôle, non.
Je trouve ça drôlement déchirant, même.
Tellement que j'en ai les
paupières toutes collées, comme pour sortir d'un mauvais rêve. Rappelle
moi, déjà, combien de fois j'ai sauté par la fenêtre, et s'il te plaît,
l'inutilité de recommencer... Parce que je ne me souviens plus très
bien, là.
Elle m'a forcée, expulsée comme un vulgaire caillou, et
elle m'a abandonnée là, avec ce fantôme coincé en travers de la gorge,
et tous ces éclats dans la tête, qui ne veulent plus sortir, et qui ne
sont même pas à moi.
Furtive, comme tout ce qui m'échappe.
Parle, parle, dis n'importe quoi, ce que tu veux. Pour ne pas me laisser remplir de silence...
Je suis drôlement comédienne, quand je veux.
Ecrit par Lisenn, le Vendredi 30 Décembre 2005, 01:28 dans la rubrique "After Time".
Commentaires
disturb
10-01-06 à 23:29
[juste pour le courage]
Repondre a ce commentaire
Re:
disturb
12-01-06 à 17:30
dis moi, l'autre lien ne fonctionne plus ? tu as tout effacé ? :/
Repondre a ce commentaire
nouvelami
13-01-06 à 20:20
Un coucou, un sourire, un clin d'oeil... pour sécher tes sanglots....
Repondre a ce commentaire
Re:
Lisenn
05-02-06 à 03:57
Sourire... Merci...
Repondre a ce commentaire