Et demain, ça paraît tellement illusoire que j'y crois pas.
Il y a des mots comme ça qui tordent le coeur.
Mat, j'sais pas ce que je t'ai fait.
Ou plutôt, si. J'ai rien fait.
J'ai laissé s'enfoncer ton nom jusqu'à ce que je fasse semblant de ne plus l'entendre.
Parce que je ne savais plus quoi te dire. Tu ne me crois jamais quand je dis que parfois la vie c'est beau.
Peut-être que t'as raison. Peut-être pas. Je m'en fous.
J'ai mal au ventre de ne savoir retenir personne. Je suis fausse jusqu'au bout des ongles.
Je suis à vomir. Je voudrais hurler, et frapper, et faire quelque chose, faire en sorte que le monde autour s'arrête de tourner trop vite. Mais c'est trop con, trop dur, et ça reste enfermé là où ça n'aurait jamais du rentrer.
Tout au fond d'un corps désolant.
Un jour, j'effacerais tout ce que j'ai écris ici. Pour bousiller ce morceau d'âme qui me rend trop sensible, trop exposée, trop prévisible, trop vendue. Et qui fait du mot 'trop' mon paradoxe.
J'aimerais être un soldat et partir à la guerre.
Pour qu'on garde un souvenir ému de moi, un visage, des objets, des mots qui s'effaceraient avec le temps, tout, sauf ça. Sauf moi.
Bon, j'aime pas la guerre. Mais j'ai pas trouvé mieux.
Ecrit par Lisenn, le Mercredi 26 Avril 2006, 23:45 dans la rubrique "After Time".
Commentaires
Deliriumtresmince
30-04-06 à 01:50
Demain, L'Utopie.
Et pendant ce temps la terre continue de tourner autour du soleil.
J'aime pas, ça sent la fin, je veux pas. Remarque on s'en fout de ce que je veux, c'est ton endroit ici.
Les defauts c'est ce qui nous rend humain, et c'est ce qui fait qu'on est tous différents.. Faut pas les effacer.. Faut les remplacer par des qualités, de la vie avant tout. Mais je suis mal placée pour en parler.
Casser les armures, j'aime bien, c'est beau, derrière. (même si la mienne je la rend invinsible.) (han c'est mal : je dis et je le fais pas) (je vais aller en enfer)
T'es touchante. Dans le coeur, tout droit.
Bzoux.
Repondre a ce commentaire