Toute la beauté du monde.
Ah, je suis belle, moi, à donner des conseils. A jouer l'optimiste, à tendre la main. Evidemment, moi j'aimerais qu'elle me croît, qu'elle relève la tête et que son ciel soit bleu. Mais je hais ma tête vide, et ce trou noir qui s'insinue lentement... Je perds mes mots, et je m'en veux, de ne pas savoir être l'âme qui récondorte, l'âme qui sauve. Comment je pourrais, à la fois jouer les sourires, et leur mentir par derrière... A oui, je suis belle, à tricher avec les sentiments. A essayer de rendre le monde moins gris, plus ensoleillé, pous ses larmes à elle que je n'aime pas voir couler. Alors que moi, j'y crois même pas. Alors que moi, j'ai des nuées de rivières qui se disputent mes joues chaque fois que je vois son prénom écrit quelque part, chaque fois que je vois un paysage où j'aurais aimé être avec lui, chaque vois que son visage vient hanter mes nuits. Alors j'y arrive pas, non, à tirer les autres vers le haut, mais j'essaie quand même, parce que j'ai pas envie de les noyer avec moi. Même si moi, j'y crois pas. Même si moi, la seule chose à laquelle je m'accroche, c'est sa promesse à elle d'aller le retrouver avec moi. Parce que moi, toute seule, j'ai bien trop peur...
Mais moi, toute seule, je l'aime bien trop.
Je fais bien trop semblant.
Ecrit par Lisenn, le Vendredi 24 Février 2006, 01:29 dans la rubrique "After Time".