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Et mourir en hiver.

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' Des carcasses d'absence Toutes pleines d'infini '

Toutes ces griffures sur la peau, ces éclats d'ombre qui nous mangent.
Combien de temps, encore, est ce qu'on va tenir?
Une semaine, un mois, un an.. Pas longtemps. Et toutes ces bêtises, toutes mes gamineries..
Mes zéros, mes cris, mes sourires éteints
Et mes fuites vers le lointain
Tout ça, tout, ce ne sont que des appels aux secours, des appels muets
Que personne n'entend jamais. Bien sur, il y en aura pour dire qu'ils sont là.
C'est pas faux, c'est même vrai, et heureusement.
Mais si loin.. Alors bien sur, ils sont là
Et pour ne pas les décevoir, on essaie de survivre encore. Mais au final, il n'y a personne, jamais.
Pour retenir nos mains glacées
Et nous empêcher de nous tuer,
Petit à petit.

Combien de jours est ce que Je vais tenir? Et Elle? Et les autres..
Combien de jour encore avant de mourir sans l'avoir voulu?

C'est pourtant simple. Ridicule, même. Naïf.
Je veux être libre.
Mais je n'ai plus beaucoup la force, pour ça. Pour attendre.
Et.. Je ne suis pas la seule, je crois.
Et vendredi, ils vont me tuer.

J'ai encore dans la bouche le goût du sang.
De mes lèvres trop mordues. Pour ne pas pleurer, devant l'autre
La lettre est partie. Demain, ils sauront, et ne comprendront pas.
Ne pas pleurer, jamais.

Demain, ce sera l'enfer.
Et des zébrures, encore, sur la peau et dans nos yeux.

[A force, je serais vide. De sang, de vie.]

Mais il n'y aura personne, encore.

Personne pour comprendre, pour me sauver.

‘Et j’embrasserais mes cigarettes. En faisant comme si c’était toi.’

J’ai failli m’étouffer, avec la fumée, en repensant à celle là.
Trop naïve, encore.
Dites moi… Comment est ce que j’ai pu seulement imaginer à un moment qu’il pourrait m’aimer.
Mais - heureusement - il ne sait rien. Il ne saura jamais. J’ai eu chaud. Trop d’illusions d’un coup, c’est toujours dangereux. Et puis je n’aurais pas su, être à la hauteur.
Alors tant mieux.
Même si.
Même si tout hurle en moi que si, qu’il pourra, parce que ça ne peut pas être autrement.
Non. Que je ne veux pas qu’il en soit autrement. Si j’avais encore des sentiments, je dirais que. J’ai mal.
Mais c’est faux, pas vrai ? Je ne ressens rien, plus rien, jamais. Seulement parfois, rarement, dans la nuit.
Et ce serait inutile.
Je ne l’aime pas.
Je n’ai que l’envie, l’envie d’aimer.
L’envie de l’aimer lui.

Conneries… Tout ça, tout rien. Rien, rien, que des conneries…

Finalement, je n’ai gardé qu'une phrase.

‘Je m’arrangerais avec les anges…’

Puis j’ai tout jeté, le reste, avec ce bout en cendres qui rougeoyait dans la pénombre. Ecrasé, entre mes doigts, les yeux fermés.

Si tu savais, comme je me hais, si souvent..

Et pour tout ce que je ne t'ai pas dit, et tout ce que je ne dirais pas.
Pardonne moi..
Parce que la vérité, c'est que tu me manques.
C'est comme... Une page blanche, un vide immense, une brèche ouverte et violée à la fois. Violée par ces silences auxquels tu ne peux pas répondre.
Comme une machine cassée qui ne se répare pas.

Tu sais.. Tu devrais me le dire maintenant, que tu ne m'aimeras jamais.
Parce que je le sais, je l'entends dans tous leurs regards, mais je n'arrive pas à m'y faire.
Même en sachant que je ne sais pas aimer.
Même...

[Mørphine]

Ecrit par Lisenn, le Samedi 19 Novembre 2005, 00:31 dans la rubrique "After Time".

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Commentaires

disturb

disturb

28-11-05 à 18:59

Si ma belle, tu as encore des sentiments, des sentiments qui sont forts, mais ils ont été oh combien de fois réprimés...ils se cachent au fond de toi, ils insistent pour rester terrés, et pourtant ils y en a des tellement beaux que tu peux permettre de sortir.

Dis moi, à quoi correspond le texte en italique ?


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