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Et mourir en hiver.

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.¤* J'vois des étoiles qui filent à l'envers... *¤.

Etrange petite fille au sourire en peinture...
Elle marchait sur un chemin sombre, à l'ombre de la lune. Elle s'amusait à compter les étoiles et ses pieds butaient parfois contre les cailloux. Elle avançait depuis un certain temps, peut-être plusieurs heures, et pourtant le long de la route c'était toujours les mêmes arbres, comme s'ils voulaient l'empêcher de partir. Des arbres immobiles, silencieux, sans même un souffle de vent pour agiter leurs branches...
Comme son regard s'attardait dans la pénombre, elle aperçut qui se détachait dans le clair de lune une sombre silhouette assise dans l'herbe à côté. Elle s'était approchée, sans avoir peur parce-qu'elle pressentait que cette silhouette là avait dans le coeur une lumière qui ne demandait qu'à briller, et puis parce-qu'avant même de lui adresser la parole elle avait compris qu'ele lui ferait confiance.
Elle s'était assise sans rien dire en face de lui et avait attendu qu'il relève la tête. Et puis elle avait vu dans ses yeux quelque chose de magique, mais au bord d'un abîme. Alors seulement elle avait laissé quelques mots s'échapper de sa bouche.
- Tu es qui?
- Personne, je ne suis personne...
- Comment tu t'appelles?
- J'ai pas de nom. Je suis un fantôme...
- C'est vrai?
- Oui, regarde...
Et leurs mains s'étaient traversées sans se toucher...
Elle l'avait dévisagé en silence pendant quelques instants, puis :
- Tu veux bien venir avec moi?
- Pour quoi faire? Tu vois bien que je ne peux pas...
- Alors est-ce-que je peux attendre avec toi?
Cette fois, c'était lui qui l'avait fixée quelques secondes avant de répondre.
- Non.
- Pourquoi?
- Parce-que ce serait gâcher ta vie.
- ...

- Tu sais, moi je crois plutôt que tu es un fantôme parce-que dans ton coeur la lumière s'éteint. Mais si tu la rallume, alors tu verras que tu es toujours vivant...
Et puis, c'est ma vie, et c'est à moi de décider de comment je veux la colorier. Et moi, je ne trouve pas que rester avec toi la gâche, tu vois. Alors je vais attendre là jusqu'à ce que tu redevienne un être humain et puis après je te forcerais à venir avec moi parce-que je ne veux pas que tu restes dans le noir.
- Et si je reste toujours un fantôme?
- Alors je deviendrais un fantôme avec toi comme ça je pourrais t'emmener...

[Fin provisoire, parce-que fin comme j'aimerais, ou au moins quelque chose qui y ressemble...
 Mais fin provisoire parce-que je préfèrerais que ce soit quelqu'un d'autre qui l'invente ou la raconte...]

Et comme elle était fatiguée, elle s'est endormie à côté de lui. Et dans son rêve, une étoile est venue lui souffler un secret, le secret pour repeindre le ciel...
Alors quand elle a ouvert les yeux, elle lui a chuchoté au creux de l'oreille deux petits mots tous simples, mais deux petits mots qui peuvent tout changer, deux mots de ceux qui savent ouvrir mêmes les portes les mieux fermées, découvrir les trésors les mieux gardés, deux mots pour un empire, deux mots qu'on ne dit qu'aux étoiles...
Elle lui dit :
- Regarde, là bas, l'horizon...
  Il devient orange, tu vois, ça veut dire que le soleil vient aujourd'hui repeindre le noir qui nous gardaient prisonniers.
  Viens, maintenant...
Et sans lui demander son avis, elle a refermé sa main sur la sienne et elle l'a entraîné vers la fin de l'obscurité...

[J'espère qu'on ne m'en voudra pas d'avoir écris ça...]

[Merci à tous ceux qui ont bien voulu et voudront bien continuer l'histoire...]

Lisènn...

Ecrit par Lisenn, le Mercredi 13 Juillet 2005, 14:08 dans la rubrique "After Time".

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Commentaires

loup éxilé

13-07-05 à 15:41

Un petit garçon qui n'a plus beaucoup d'inspiration en ce moment va essayer de continuer cette histoire...

La petite fille etle fantôme se regardaient, dans la pénombre de la nuit...
-Et puis tu vois, moi je veux croire en toi, je veux croire que tu ne seras pas qu'un fantôme!
Rajouta la fillette avec insistance.
-Au point où j'en suis je veux bien te croire, il ne peut rien m'arriver de pire que d'être un fantôme...
-Tu me suis alors?On sera deux comme ça, ce sera mieux, et n'ais pas peur de me déranger, je ne veux pas être seule, et je ne veux pas que tu sois seul.
-Oui, je te suis.
La petite fille sourit.Le fantôme aussi, et l'espace de cet instant, il parut matériel...
à suivre...


passionnee-par-les-reves

passionnee-par-les-reves

13-07-05 à 19:05

suite de loup exilé

La petite fille sourit.Le fantôme aussi, et l'espace de cet instant, il parut matériel...
à suivre...

Leurs sourires se fixaient parce qu'ils avaient tous deux compris que ces deux petites parenthèses sur leurs visages angéliques étaient le symbole d'une amitié naissante. Ils continuèrent leur chemin, en évitant les trop gros cailloux , en détournant les mauvais chemins, et en se disant que le destin serait leur maître. Le fantôme ne pensait plus qu'au bonheur qui submergeait son ventre au fur et à mesure que la petite fille le berçait de paroles incertaines.

à suivre...


Re:

Songe

Songe

15-07-05 à 10:48

suite de passionée-par-les-rêves :

La petite fille sentait s'ouvrir son âme comme la corolle d'une fleur fragile qui s'offre timidement et pour la première fois au nouveau printemps avec le souvenir des froidures d'un hiver trop long. Elle découvrait avec surprise la richesse de la palette de ses sentiments tandis qu'un regard se suspendait au sien, partagé entre l'espoir que suscitait la nouvelle venue et la crainte d'une nouvelle illusion qui le retournerait à ses limbes. Pour elle qui n'avait jamais que coloré ses sourires, elle sentait la couleur gagner son coeur, doucement, comme une renaissance d'un lointain passé oublié, c'était la première fois qu'on l'entendait en l'écoutant et qu'on accordait de la valeur à ses paroles ...


Re: Re:

loup éxilé

18-07-05 à 12:07

Ils continuèrent leur route ensemble, ils auraient bien aimé être bras dessus-bras dessous, ou encore main dans la main, mais ils savaient que ce n'était pas possible, pour le moment, le fantôme se le reprocha, une larme tomba de son visage spectral et se dissipa dans l'air comme de la fumée.
-Je suis là, tu n'es pas seul, c'est plus facile quand on est deux.
-...

à suivre...


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