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Et mourir en hiver.

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... I can't, so, I can't ...

--> [And you don't say ...]

Elle marche sur la bordure du trottoir, elle fait tout ce qu'elle peut pour garder son équilibre, et pourtant, elle vacille et tombe quand même... Pas normal, mams'ailes, qu'elle se murmure à elle-même...
Elle se sent faible, fatiguée. L'envie de s'endormir pour toujours, de rêver à jamais, surtout...
L'envie de tomber dans les bras de quelqu'un, mais la rue est vide et personne ne viendra...
Personne, non, personne, et elle sent les larmes monter au coin de ses yeux.
Dis, c'est quoi dans ton coeur?
C'est un, c'est des gens, et surtout, c'est des cailloux, pleins de cailloux, et ça serre et c'est bien trop lourd.

[je]
Tout ça c'est des mensonges.
[elle]
Veut partir.

Vous maudire.
Parce qu'[elle] vous aime.
Et que pour la peine elle ne s'entend plus crier.

[je]
Suis un mensonge.
Parce-que. Pourquoi?
Rien demandé-rien gagné.
Rien à pleurer.
Presque.

[elle]
Veut
 ? Vivre...

Et c'est pas que des mots.
C'est des silences qu'on transforme, des sourires qu'on traduit parfois.
C'est pour s'emmurer patiemment, finir en bulles dans l'océan.
Et l'écume.
C'est pour dire ce que j'ai caché en refermant mes lèvres.
En m'empêchant de respirer.
Et ça n'a pas de sens parce-que je n'en veux pas.
Parce-que ça ne sers à rien des phrases bien ordonnées si moi je ne le suis pas.
La musique, elle est belle.
Moi, pas.

And you don't say.
Parce-que les absents ne parlent pas.
Même s'ils n'ont pas toujours tord.
Mais tu sais, peut-être qu'on ne comprend pas.
Je veux encore.
Du n'importe quoi comme j'en fais des soleils.
Sans le silence qui s'engouffre par les portes qu'on a entrouvertes.
Je veux. Un nom dans une fenêtre. Et le reste, ça ne m'effleure
Même pas.
Dessiner sur la vitre, des étoiles, comme autrefois.
Des non-dits qu'on ne dira pas.
T'as raison. Reviens.
Parce-que je m'accroche à toi. Comme une droguée.
Sans ma dose de mots je ne vis pas.
Je ne me retiens plus.

Et j'aime les trains
Parce-que le paysage défile et ne s'arrête pas.
Parce-qu'il traverse ces barreaux qui d'habitude me retienne.
Ah oui, tu sais, pourquoi je veux voir les sommets
C'est parce-que je ne peux plus voir des barrières
Ells font trop mal aux yeux.
Et puis là haut on voit mieux les étoiles...
Dis, on pourra les décrocher?
Non... Laisse les où elles sont...
Tu sais, si on les enlève, elle ne brileront plus que pour toi
Et elles finiront pas s'éteindre
Parce-que tous les autres, tous ceux qui espéraient leur lumière
Ils l'auront perdue.
Tu ne voudrais pas qu'ils meurent à cause de toi, n'est-ce pas?
Non...
Je veux juste qu'elle m'emmène dans le ciel...

[elle] aime les allumettes
Pour pouvoir souffler dessus.
Parce-qu'après c'est joli pour dessiner dans l'air
La fumée.

[elle] n'écrit pas
[elle] broie des cailloux
Nuance
Elle trace le détour de ce qu'elle ne peut pas dire.
Et c'est toute les différences.

[elle] voudrait qu'on l'enlève
Comme dans sa réserve de rêves
Comme entre les lignes du vieux livre froissé
Comme sur le papier à musique, la portée
Où ça s'envole...

Emmène Mams'aile, emmène là
Très loin
Envole la et surtout ne lâche pas sa main
J'te promet qu'on verra demain.

Un abîme et des mots qui
T
O
M
B
E
N
T
...
Comme des chutes d'eau.
Comme ses yeux quand on ne la regarde pas.

Lisènn...

Ecrit par Lisenn, le Vendredi 1 Juillet 2005, 23:44 dans la rubrique "After Time".

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