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Et mourir en hiver.

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.+ La Voix Perdue +.

Trop de vide entre mes mains. Et seulement ma peau à griffer.
Trop de venin dans mes larmes, pourtant je n'étais pas méchante, au début. Si on m'avais demandé de choisir, j'aurais préféré déjà mourir, mais je n'ai pas eu le choix. J'efface mes regrets du bout des doigts, sans conviction. Juste parce-que j'aime des gens, mais j'en viens à me demander si c'est vraiment une bonne raison.
Et j'en pleure à l'intérieur, j'en pleure de rage, de douleur, complètement impuissante devant ma propre déchéance.
Je ne devrais pas faire attention, on me l'a déjà trop dit, mais le soleil est tellement rare dans mon paysage que je ne peux faire autrement que d'avaler du noir.
Et puis il me suffit de croiser mon image et ce sourire absent qui n'en est pas un dessiné dessus pour que je me souvienne et que le froid revienne.
Tenir tête jour après jour et me retenir pour ne pas dégringoler dans la même violence qu'eux. Parce-que ça ne me ressemblerait pas, ça me ferait trop mal.
Et pourtant un jour ce sera ça ou partir. Oh, évidemment, je préfèrerais m'envoler. Mais si, comme tant de fois, on ne me laisse pas le choix, alors quelqu'un finira vraiment par être blessé, peut-être même par mourir. Et peut m'importe, si c'est eux ou moi, il faudra bien que tout finisse. L'achèvement d'un parcours raté.
Oh, maintenant, je peux bien le dire, que je pleure tout en écrivant. Aujourd'hui ça n'a plus d'importance, ou bien aussi peut que j'ai de chances de voir un jour mes rêves se réaliser. Je ne cherche pas d'aide, je les cherche juste eux. Mais ais-je encore le droit de leur demander de ne pas venir si c'est par pitié... Leur noms sont gravés en moi, mais je ne les dirais pas, je les garde parce-qu'un jour peut-être que c'est tout ce qui me restera. Je ne l'espère pas. Mais j'ai appris, à force, à me méfier de mes illusions, parce-que c'est souvent le contraire qui s'inscrit dans les lignes du temps. Plus j'y crois, plus la chute est dure, et pourtant je ne peux m'empêcher d'y croire encore, en me disant que c'est la dernière fois, et qu'après j'abandonne. C'est vrai, je ne le fais pas. Mais un jour, ça finira pas arriver.
Je n'attendrais plus personne à la descente du train, et le prochain sera le mien. Je ne dirais pas où je vais de peur de forcer les gens. Je ne dirais pas Au revoir de peur que ces simples mots me coupent la force de partir. Je m'en irais, et puisque je suis trop faible pour complètement me détacher des lumières de ma nuit, je les croiserais, mais de loin, pour éviter qu'on voit mes larmes, pour ne pas prendre le risque qu'on me reconnaisse. Je n'ai pas changé, je suis toujours aussi fragile et le peu que j'ai reconstruit est bâti sur des ruines qui s'effondreront tôt ou tard.
Ce soir, peut-être que je parlerais sur msn pour essayer d'expliquer l'inexplicable, de dire l'imprononçable. Je n'ai pas de doutes, je n'y arriverais pas. Mais qui sait...
On dit qu'il faudrait dire plus souvent aux gens qu'on les aime, mais je ne sais pas le dire, et puis j'imagine milles réponses et finalement je préfère ne rien avouer.
Ils me font peur, ils sont tellement vivants... Et tout ça, c'est tellement fragile... Ces quelques liens à peine tissés qui semblent pouvoir se briser juste d'un souffle...
Elle a eu tellement de mal à briser sa solitude, mais celle-ci est toujours beaucoup trop présente, à chaque détour, chaque orage, c'est elle la première sur les lieux du carnage.
Après, elle s'accroche à leurs mains, mais... Eux, que veulent-ils, au fond...
Pardonnez moi de ne même pas savoir vous dire Merci... Ou si peu... Jamais assez... Je devrais le dire à chaque instant, puisque je vous dois chaque seconde de vie qui coule dans mes veines. Mais tout est là dans mes silences, dans mes mots dénués d'importance...
Dans mon errances, j'ai trouvé parfois des repères, mais tout est si flou dans ma tête que je ne sais pas, je ne sais plus, j'oublie comment parler, comment sourire, j'oublie sur qui je peux compter, j'oublie qui peut sécher mes larmes, j'oublie qui n'a pas peur de les entendre, j'oublie qui veut bien me relever, j'oublie qui veut bien m'aimer, juste un peu...

Lisènn...

Ecrit par Lisenn, le Lundi 13 Juin 2005, 19:54 dans la rubrique "After Time".

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Commentaires

Lissadell

Lissadell

13-06-05 à 21:34

"Ils me font peur, ils sont tellement vivants"

... Une phrase que je pense tellement souvent...

[Mais alors moi aussi, je le suis, vivante ?...]

J'ai trop de choses à répondre, et je ne trouve pas les mots...
Je voulais dire que lorsque je me tourne vers toi, ce n'est pas par pitié... Au cas où tu douterais...

On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime...
Je suis désolée, je ne sais pas le dire...
Mais je sais le penser...


funambule

funambule

14-06-05 à 21:54

Juste un peu...

             Olivier.


Re:

Lisenn

Lisenn

15-06-05 à 09:47

Merci ...


Re:

Lisenn

Lisenn

15-06-05 à 09:46

[Pas vraiment les mots pour répondre...]

Merci...

Et puis pour éviter de raconter des bêtises, je vais juste dire ça...

Quelles que soient les personnes pour qui tu le penses, merci de le faire...

[Sourire... Moi aussi, je sais le penser...]
[Bon anniversaire ma protectrice =) ]

Bises...


Re: Re:

Lissadell

Lissadell

15-06-05 à 14:14

Je t'en prie... [Sourire...]
Et merci, pour mon anniversaire.
[C'est malin, comme ça n'importe qui peut le savoir... ^^...
Comme si ça intéressait quelqu'un, rires...]
Bises...


Re: Re: Re:

Lisenn

Lisenn

15-06-05 à 17:30

Mais je t'en prie =)

[Et c'était fait exprès :-p ... ^^
Ben si, ça intéresse tes millions de fans, voyons..!
Sourire...]

Bises...


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