... On devrait pouvoir partir ...

Et ces rires sans joie qui résonnent...
Se murer en silence...
Sans lois et sans personne.

Oubliez-moi, c'est une excuse.
C'est un conseil.
C'est un secret.

Croire que l'oubli va dans les deux sens.
Je n'efface rien mais je fais semblant. Réciproquement.
Subtil balancement.
Un fil qui casse, un corps désarticulé.
Je veux que mes rêves sortent comme un bateau s'inonde...
Esquiver la fuite quand le tonnerre gronde.
Laisser les fontaines pleurer leurs rivières à ma place.
Et m'en aller...

Ne m'oubliez pas, c'est la déraison.
C'est une erreur.
C'est mon secret.

Un jour je raterais la danse.
J'atteindrais l'échéance, et dans l'absence, ma délivrance.
La dépendance à leurs paroles est bien futile, dans tel silence.
Je partirais, sans précisions sur la destination.
Et, sur un chemin tracé d'avance, le rêve en alternance, détourner l'évidence.
On n's'y attendras pas.
Il manquera ma présence, mais ça ne manquera pas.
J'irais brûler mes ailes sous d'autres déchéances, à d'autres échéances,
Méfiance.
Je suis à court de haine, à court d'amour, juste une envie de réalité gestuelle, sentir une vie contre la mienne.
On devrait pouvoir en rire.
De mes errances.
On en serait que plus sincères, plus frères.
Plus faux et sans repères.
La vie d'en face, l'avenir en masse.
Se détourner des étoiles, à trop regarder, ça fais mal.
A trop aimer le ciel, on en oublie d'être terrien.
Il sera l'heure du départ, pas le temps, pas la place pour les au revoir.
Il sera un peu tard.
Et je ne sais pas le dire.
Au jeu de l'ignorance, le hasard est seul roi.
J'aurais aimé, je pense, te voler contre moi.
A contre-sens
J'ai perdu milles bouts d'enfance
Sous leurs insultes l'innocence
Et tout est là au fond de moi.
Il est temps de signer la défaite, la leur à ma naissance.
A double-sens.
A contre-courant j'avance.
Je te rends tes armes, moi je tiens ma vengeance.
Indifférence.
Je devrais pouvoir me taire.
Quitter la scène en silence.
J'ai trop cherché l'espérance...